Stéphane R.

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12 mai 2020

Un monde totalitaire

l'auteur décrit un monde totalitaire dans lequel les humains ont décidé de perdre leur libre arbitre au profit d'un confort de vie qui peut sembler attractif au premier abord : la mort, la maladie, la vieillesse ont été vaincu. Mais cette société très sélective fonctionne sur une hiérarchie de castes des êtres humains dès leur conception dans des éprouvettes afin de réguler la société. Pour qu'une minorité profite d'une vie entière vouée aux plaisirs, d'autres humains ont été limités dès leur conception pour qu'ils deviennent des esclaves dociles. Cette société technologique ou la science a pris le pouvoir est aussi très superficielle : les émotions sont bannies grâce à des drogues, la culture ne sert à rien et on encourage les gens à se divertir (prenez votre pied au lieu de vous prendre la tête), ce qui fait écho avec notre époque contemporaine. Mais bien entendu, comme dans tout système totalitaire, il existe des résistances, des réserves de "sauvages" qui vont permettre le dialogue entre ces deux mondes. Néanmoins, l'auteur est assez pessimiste sur l'issue de ce dialogue...

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12 mai 2020

Un héros de l'ombre

Son rêve était de devenir pilote de chasse. Bob, alias Robert Maloubier, a fait partie de ces jeunes français (18 ans) qui n’acceptaient pas la défaite. N’ayant pas réussi à trouver une place au sein de la Résistance française, il a tenté sa chance au sein du SOE (Spécial Operations Executive) crée par Churchill en 40. Son parcours est digne d’un roman. Il a bien « bourlingué » avant d’être enrôlé par le SOE en Afrique du Nord en 42. Il va être formé pendant six mois en Angleterre pour devenir un expert en sabotage et intégrer le réseau « Salesman » dirigé par le major Stauton. Il va faire preuve de sa détermination à se battre en Normandie en 43 et en Limousin en 44 en enchainant les missions périlleuses, participe au plus prêt à la libération de Limoges, côtoie Georges Guingouin « le préfet du maquis », échappe par miracle à la mort et aux arrestations pour pouvoir nous livrer son expérience de la guerre, au plus près des évènements, une saga, une grande aventure ou le courage est une banalité, l’amitié indispensable dans ce chaos de la seconde guerre mondiale. Même si le style est parfois déroutant, car les anecdotes s’enchainent, il était ainsi, inclassable, baroudeur, mais tellement attachant avec ses moustaches so british, son humour pince sans rire et son optimisme forcené. A une époque où il était plus facile d’attendre que la guerre se passe ou de regarder ailleurs…, certains en ont décidé autrement. Ce livre rend hommage comme tant d’autres à tous ces héros anonymes de la Résistance et à leur courage.

25 ans à traquer les nazis

J'ai Lu

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12 mai 2020

Quel combat

De nos jours, tout le monde ou presque connait le travail de la famille Klarsfeld, mais pendant des décennies ils ont œuvré dans l'ombre et l'indifférence générale. Ce n'est qu’à la fin des années 90 que leur travail a commencé à être médiatisé et que la société civile rend hommage à leur travail de fourmis. En réalité le terme de "chasseurs de nazis" n'est que l'aspect le plus visible de leur travail, mais ils ont surtout redonné une identité à tous ces déportés disparus sans laisser de trace en rassemblant inlassablement toutes les archives possibles sur ce sujet. Ce petit livre est d’une grande richesse. Je recommande de le faire lire à tous les ados qui seraient tentés par les discours négationnistes, complotistes. On ne peut pas construire l'Europe sur une victoire posthume des nazis et l'oubli des victimes du IIIe Reich.

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11 mai 2020

Pour une première approche

Après les attentats de 2015 et la réaction "dissonante" de certains élèves lors de la minute de silence, beaucoup d'enseignants se sont sentis démunis pour aborder les thèmes de la laïcité, du droit au blasphème, de la liberté d'expression.... en classe, ce qui peut paraitre surprenant au premier abord pour des professionnels de l'éducation. Ce livre vient au secours des enseignants pour leur donner quelques éléments de langage et des pistes de réflexion. Un livre utile à mettre dans toutes les mains pour aborder sans tabous les questions qui fâchent et y apporter des éléments de réponses qui permettent d'élever l'esprit en apportant des nuances. Ce livre n'est pas moralisateur, mais permet de dégager des arguments qui font réfléchir. L'école est en première ligne sur ces questions et la politique de l'autruche donne le champ libre aux fanatiques en tous genre. Il ne faut pas éluder le débat sur ces thématiques afin d'éclairer la jeunesse.

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11 mai 2020

Des choix discutables

C'est un bel ouvrage et l'idée est bonne et porteuse. En effet l'histoire des arts est une bonne porte d'entrée à l'histoire. Même si la sélection des œuvres reste de la responsabilité subjective de l'auteur, je m'étonne de l'absence du "serment du jeu de paume" et de "la prise de la Bastille" ou encore d'un tableau sur Victor Hugo par exemple, œuvres qui auraient eu largement leur place dans cet ouvrage. Il est aussi à noter que l'histoire véhiculée par ces tableaux repose principalement sur des personnages, alors que la France c'est aussi des paysages, des monuments et une culture, c'est à dire un temps long. Cet ouvrage manque donc de variété dans son approche. Et à force de critiquer la manière dont est enseigné l'histoire de nos jours dans le primaire et le secondaire, je ne suis pas rassuré par cette vision de l'histoire qui semble proposer une juxtaposition d'images d'Épinal sans véritables liens entre elles qui donnerait du sens à l'ensemble.