Pascale B.

Destinée suédoise - Tome 1

1

HarperCollins

20,90
Conseillé par
29 décembre 2023

Héroïne malgré elle

D’une plume contemporaine, Katarina Widholm dépeint l’histoire de Betty en 1937, alors qu’à l’âge de 17 ans, elle devient femme de chambre chez un médecin à Stockholm. Son innocence est mise à l’épreuve par les tâches ardues et la condescendance sarcastique de sa patronne. Betty subit sans révolte, elle découvre également les facettes de la vie, de l’amitié, de l’amour et de l’espoir.
Le parcours singulier pour cette jeune femme avide d’apprendre est confronté aux conditions de travail, aux injustices, aux aléas imprévisibles sur le plan personnel ainsi qu’à l’impact déstabilisant de la guerre mondiale ; si jeune et seule à devoir faire des choix.

Malgré quelques passages languissants, l’intérêt de la narration réside dans ses rebondissements ; ce premier volet incite le lecteur à découvrir la continuité de cette jeune femme.

« ….Elle comprenait que maintenant ce qu’impliquait la vie d’épouse d’un homme comme lui. Que le sentiment de perte, qu’elle avait cru pouvoir partager avec son mari, ne prenait pas chez lui la même forme que chez elle »

20,90
Conseillé par
29 décembre 2023

Ce fouet qui me raille…

1939 Mississippi / 1950 Corée du Sud / Ghana… et leurs guerres…..

Trois générations véhiculant leurs blessures, leurs solutions et les conséquences de la discrimination raciale au quotidien et pour des années…. Le récit de la souffrance générationnelle du peuple noir américain, la pauvreté côtoyant la violence reproduite.
Le roman explore les expériences humaines, évoquant les sacrifices pour la liberté et le respect au cœur des tragédies liées à l’esclavage. La véritable liberté peut-elle triompher d’un monde accablé par la tristesse ?
L’écriture captivante, riche en images et occupée par les esprits, éveille l’émotion chez le lecteur dans ce périple spirituel de l’auteure qui propose un dénouement poétique comme pour en amoindrir le mal de la douleur.

« Elle comprenait ses mains larges comme des feuilles de palmier. Elle comprenait qu’il s’efforçait de la protéger du mal en réduisant au silence ses mains par le labeur manuel et la pêche ».

« Un chœur d’esprits que j’avais déçus par tous ces rituels qui m’avaient enchaînée aux côtés des obligations des vivants… »

« Il libère la parole depuis trop longtemps enfouie dans le cachot de nos gorges »

Conseillé par
26 décembre 2023

Œuvre orgasmique

Pendant un confinement, deux frères réalisent un film sur les relations entre les humains et les robots, une exploration cinématographique de la cohabitation des humains avec des êtres créés par eux.
Le monologue du scénariste précède une narration chorale faisant intervenir une multitude de participants, techniciens et membres du public, conférant ainsi au récit une fluidité captivante.
Peut-il exister une connexion profonde entre un robot et un être humain ?
Ce film devient un phénomène culte en raison de ses imperfections, de ses effets singuliers et de ses répercussions. Les interprétations sont multiples, suscitant à la fois des éloges et des critiques, car il offre un impact saisissant sur le public, qu’il soit divertissant, éveillant les pulsions sensuelles, favorisant l’empathie ou même forgeant des liens fraternels.

Un roman décalé, mêlant humour et profondeur, tout en restant plausible.
Chaque lecteur est invité à élaborer sa propre perception au fil des pages, vers une issue inattendue.

« La vraie magie du cinéma, c’est qu’un film, ça se revoit. Alors qu’une vie, il n’y a qu’au cinéma que ça se revit »

14,00
Conseillé par
26 décembre 2023

Le ticket de PMU

Quelle situation singulière que de préserver un amas d’ordures du regard de la rue, lui conférant ainsi un statut social et sentimental…. Pour G. Obiégly, il devient le point de départ d’une analyse psychanalytique sur la signification de la valeur.
Ce monologue porte un regard incisif et décapant sur le musée des valeurs sentimentales, tissant des histoires autour des objets dont on peut, ou non, se résoudre à renoncer. Une introspection cynique à la fois sur soi-même et envers le monde ; accompagnée d’une débandade de pensées et d’auto-dérision.
Ce petit tas d’ordures génère un transfert d’intimité assez captivant.
Le style adopté par l’auteur se distingue par une fluidité marquée, ajoutant une dimension supplémentaire à cette réflexion pleine d’esprit.
Un texte d’une richesse émotionnelle, vibrant d’originalité et d’inattendu ; un décalage très créatif.

« Dès ma première vision du petit tas d’ordures, j’ai éprouvé un choc de sa nudité.

« Toutefois, le petit tas d’ordures est pour moi une énigme d’art. Il ne s’agit pas de l’élucider mais de l’observer »

« Les choses témoignant du passé d’une personne ont plus d’importance que celles illustrant son présent «

Albin Michel

23,90
Conseillé par
23 décembre 2023

La cité des excès

Las Vegas, métropole surgie des sables arides et ouverte à l’addiction aux jeux d’argent, constitue le fil conducteur de ce roman dans lequel quatre protagonistes vont se croiser et leurs histoires converger vers l’incident du 1ᵉʳ mai 2015 : Ray, jeune génie mathématicien, Mary Ann, serveuse narcissique et dépressive, Tom en situation irrégulière, Lindsay journaliste à la recherche d’un scoop….
L’attraction hypnotique de la ville sur les joueurs est habilement décrite et très bien documentée, mettant l’accent sur l’évolution des personnages dans cet univers vertigineux et impitoyable. Le récit explore également les communautés agissant en coulisse derrière la façade de la ville.
La narration fluide et le talent de l’auteur offre une vision réaliste et pointue de l’univers éphémère et dévorant du jeu.
C’est un roman jubilatoire pour les passionnés et audacieux pour les autres.

« Pendant n’importe quelle partie donnée, il s’aperçut qu’il était susceptible de traverser des émotions d’une diversité étourdissante : d’un sentiment indu de toute-puissance à l’apitoiement fataliste et à l’angoisse existentielle. »